1201. Pratique éditoriale
Nous ne répondons plus aux envois mal ciblés (sauf si vous commandez 10 exemplaires de chacun de nos livres : vous recevrez alors une belle lettre de refus, frappée à votre nom).
Le nombre des écrivains augmente, les digues geignent, les fissures courent, l’inondation menace, le déluge gronde. Nous sommes à la merci d’un clic. (Bordel de merde ! – retenez votre envoi !)
Au moins ai-je réussi au bout de quatre ans d’exercice à me conformer à un usage de la profession : le silence hautain face à l’urgence scripturale de mes contemporains. – Que vaut mon manuscrit ? (Rien.)
Votre courage m’émeut. Vous allez au devant d’une kyrielle de refus que seul le masochisme de votre structure psychique excuse. Quel besoin d’être publié(e) quand la rentrée toujours s’annonce ! Contentez-vous d’écrire pour vos tiroirs. Songez qu’à chaque nouveau dépôt vos écrits voient le jour.
Ou bien créez votre maison d’édition.
(Le nombre des maisons d’édition augmente, les dingues poussent, les fistules explosent.)
« (…) J’ai sucé la clarté (…) de la nuit désireuse (…) avec pour seul langage (…) qui regarde au travers
(…), je m’apparus en toi (…) » Stéphane Mallarmé
où se défait le temps
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