170.
Dans un essai au titre combatif, Éloge de la fiction, Marc Petit suggérait ironiquement de rétablir sur la dernière page d’un roman l’usage du mot
Fin de manière à ce que le lecteur, porté par son élan, ne poursuive pas sa lecture au-delà de la couverture refermée.
J’imagine tout à coup la scène et le lecteur au terme du livre physique tournant et retournant l’objet, en quête d’une fin qu’il ne trouve pas, qui ne vient pas, on
n’en finit jamais avec ce besoin de fiction, de lecture et ce désir de page tournée, si bien qu’il nous propulse dans la vie, déborde les livres, rendant la quête plus nécessaire – encore –
infinie. À gué, s’il le faut. Splash, splash dans la littérature.
« Face au réel, les mots sont comme le pont d’Avignon. On y danse, on y danse, sans espoir d’atteindre l’autre rive. »
C’est chez Fayard, 1999, p. 24-25, mais nous aurions pu l’éditer.