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J’aime les livres où la littérature se donne pour artifice, où le récit tourne au procédé, où la phrase constitue toute l’intrigue, où les personnages ont l’épaisseur du papier imprimé, où le réel s’ajuste à la lecture, où le flux coule et rien ne reste, où l’émotion est lexicale, où le lecteur ne cherche ni père, ni mère, si souvenir d’enfance, où le libraire n’ose pas coller ses papiers tue-mouches, où l’auteur refuse de passer sur France-Inter (où l’auteur se dit quand même France-Inter fluidifie les ventes), où l’écriture tient lieu de style, où la vie est tenue à l’écart –:– car la vie est trop précieuse pour être confiée à la littérature.
Son art poétique achevé, David Marsac se recoucha et s’endormit heureux, après s’être brossé une à une la dent.