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J’ai décidé de ne plus acheter un seul livre. Tant pis pour les libraires. Ils connaîtront ainsi le prix de mon ressentiment. (Les éditeurs, les écrivains, les diffuseurs, les transporteurs, les annonceurs, les faiseurs de bandeaux,
les recycleurs, les ophtalmos.)
Pour relire, inutile de casser sa tirelire.
J’ai d’ailleurs renoncé depuis trois mois à acheter Le Matricule des anges. À quoi bon lire un magazine qui ne parle pas de nous, à l’ère des miroirs
informants ? Ai-je besoin d’un aveugle au royaume des bornés ? Handschin, c’est moi qui vous en ai parlé (le premier).
Faisons œuvre de salut solidaire et public. Coulons Le Matricule des anges sans plus attendre, défendons la planète à tout prix. (Jeter quand même
un œil au sommaire, ne pas mourir idiot.)
Le Matricule des Anges n’a jamais parlé de Caméras Animales, alors qu’ils ont reçu tous nos livres.
Une fois, on leur a écrit pour leur dire. En 2007, Thierry Guichard nous a répondu qu’il était désolé mais qu’il n’avait « pas le temps », qu’il avait un article sur Pynchon (cet inconnu) à écrire,
mais qu’il fallait tenir, car sa compagne tient une maison d’édition et qu’elle a mis 22 ans pour avoir un article dans la presse nationale… et que donc c’est normal (bon nous on n’a pas
attendu si longtemps mais il ne s’est pas renseigné, un petit Google aurait pu l’aider). Super comme réponse ! :O
Après ils font des éditos brève de comptoir « coup de gueule » contre les gros éditeurs français, mais faudrait voir ce qu’ils font pour défendre les initiatives alternatives et éviter de
ressembler à « Lire » en plus cheap.