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Il me semble temps de faire sa place à l’échelle de Julien Sorel au-delà de sa capacité ascensionnelle vers le plaisir, le succès, l’échafaud, la remise en question
de l’humaine condition. Je ne dirai jamais assez (assez !) l’élan qu’il faut pour aller vers le haut. L’échelle, c’est l’âme humaine plus les bâtons de bois, c’est la gestion mathématique du
squelette, la promesse de saisons effeuillées, c’est l’homme sous le polissage de Dieu, sa main, ses mains (combien de mains a Dieu ?), le compagnon fidèle qu’on emporte sur l’épaule, le
divan rêche où vautrer nos pulsions, c’est un roman à trou, une pellicule en latence, l’espace-temps impossible à combler. L’échelle de Sorel, c’est le barreau qui cède sous votre pied.
Ah si l’échelle pouvait parler…
Je vous entends.