658.

– L’utilité d’une loi qui ne nous protège pas ? se demandait le petit éditeur, dont les livres ne surpeuplaient pas les supermarchés. – À peine les
librairies, ajouta-t-il, modeste.

 

Pour 3 €, vous obtenez chez les nouveaux éditeurs numériques cent pages d’un écrivain fringant, dont l’œil est vif et la plume remuante, contre une maigre remise sur le livre avachi à 18 € de l’immuable Jean
Machin ou du prévisible Emmanuel Truc, marinant encore dans sa graisse offset.

 

D’un côté, trois livres pour la moitié du prix de l’un ; de l’autre, un livre sempiternel pour le prix de six numériques. – C’est LaLang qui doit être contente.

 

L’achat de trois livres pour le prix de 2 dans les supermarchés aurait au moins
l’avantage de favoriser la construction de bibliothèques privées
chez les pauvres et les illettrés ; le sens unique de
la lecture restant inchangé dans l’état actuel des esprits.

Exception notable, j’achèterai ce mois-ci Le Matricule des Anges consacré à Valérie Rouzeau.

4 Replies to “658.”

  1. Anastasia dit :

    Tu notes ?

    J’encapsule les ruches effectivement

    Et ?

    Je ne sais pas ce qu’il raconte.

    Il dit que les rivières s’effeuillent, une phrase de dix-huit kilometres de formol

    Ca me gèle.

    Et moi donc !

    INTERDICTION DE DESCENDRE SUR LA GLACE

    Il n’a qu’à devenir plombier.

    David Marsac : vous pouvez devenir plombier !

    (Swift et Montesquieu introduisent des fleurs)

    LA LOI DU ROMAN VOUDRAIT PARLER

    (intervient une phrase sans conséquences d’azur)

    les veines peuplées du jour

    LA DURE LOI DE L’EDITION : Les romans sont dans les romans !

    LE ROMAN AURAIT VOULU LE DIRE

    Et bien, Anastasia, nous voilà pliés dans la poussière.

    Le sang détruit : je nous propose un éclair

    Picasso soufflant l’oubli : aucune ombre n’est transparente

    La loi dérive

    vers

    LE PEUPLE DE L ECRITURE

    Swift ou l’homme moderne est une aventure (la traduction ancienne n’est plus valable,)  : je suis un éboulement de vertiges

    Montesquieu : Swift se parle à lui-même ?

    (Intervention de Bachelard en pleine rupture epistemologique)

    Et Blanchot on le cuve à la flamme ?

    (la maison s’effondre)

    Je vous aime devrait être l’appendice

    Aragon : un incipit, pas un appendice !

    Le dehors se couche

    On dit tomber

    Le dedans se lève

    Anastasia ?

     

     

     

     

     

     

     

     

  2. Anastasia dit :

    On raconte, etc.

    Non. On le raconte.

    Alors comme ça, maintenant on raconte.

    (Montesquieu écrit ses mails persans en jersey swift)

    On raconte que l’amour est une disposition.

    Et ?

    Et ma gorge se détache du reste.

    Rien ne dit que Montesquieu aime Swift plus fort qu’Anastasia

    C’est une histoire d’amour !

    Quand je te dis que vivre est une disposition.

    Tu dis, oui, tu racontes

    Non, on raconte.

    Mais déboucle !

    Nous sommes les naïves carcasses de l’amour

    LA LOI DU ROMAN : Quand on rencontre le bitume, on lui tire la barbe pour voir si ça mouche

    Swift : Le fracas à ma faveur

    Hedayat au front noir : J’aurai d’autres ivresses

    L’instant Edgar Allan Poe : (Astarté est plus chaude que Diane)

    L AMOUR VEUT PARLER

    (Montesquieu pâme un couteau de justice)

    L’amour : Ouverture des veines aux bouillonnements.

    (L’aurore charbon s’adresse à Swift et Montesquieu) : vos merveilleux battements

     


     

     

     

     

  3. anastasia dit :

    De l’utilité des lois ?

    Qui ne nous protègent pas ?

    Tu veux être protégé toi ?

    De quoi ?

    Et par qui ?

    Je dirai que certaines lois sont injustes et commencent à me courir la gouttière

    On démonte les lois ?

    Qui dit ça qui est juste ?

    Qui fait la loi ?

    Ceux qui sont habilités pour. Un petit monde

    Et les autres, la masse des incongrus, on est inaptes au contre ?

    Moi, je vais faire un jogging.

    Et si un type veux te trancher la gorge ?

    Je lui parlerai d’amour.

    Quoi donc ?

    L’amour.

    Ca se parle l’amour ?

    C’est pas une question.

    On raconte

    Quoi ?

     

Comments are closed.