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Le manque s’est-il fait affreusement sentir ?
Lorsque je ne publie rien, les lecteurs affluent.
Le problème du salon du livre, ce n’est pas tant le salon ni même le problème – plutôt le livre.
La plupart des éditeurs à forte valeur littéraire, nommés par antiphrase petits, sont dans l’ensemble d’accord sur un constat dont je me fais ici l’écho, après
conversations réitérées et agréables : emportée par les flux qu’elle ne maîtrise pas faute d’assumer des choix, la librairie indépendante a renoncé, sauf exceptions heureusement possibles, à
promouvoir les petits éditeurs, qui ne rapportent de l’argent qu’à condition de lire et de recommander leurs livres.
Il est plus simple de pousser Nancy Huston et Jean Echenoz, ces radoteurs de l’art roman, que d’ouvrir Le Golvan.
Il nous suffirait de racheter Flammarion pour nous faire une place au soleil d’Actes Sud.
Le libraire qui anime L’Astrée, rue de Lévis, à Paris dans le 17e, a retenu après lecture trois exemplaires de
Dachau Arbamafra.
Nous saluons les exceptions toujours possibles.
Si nos livres ne sont pas présents chez votre libraire indépendant, sachez qu’ils sont disponibles en 72 heures sur CHAPITRE.COM.
Le véritable concurrent du libraire indépendant est le libraire indépendant lui-même.
Il faudrait pouvoir renommer chaque miroitement changeant de la réalité.