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…je bats la campagne, dit-il, hors des sentiers battus, champ de l’ignorable, chant de l’ignorance, je jubile de piétiner les vérités amoncelées comme autant de monticules de taupes dans un pré printanier, ça s’effrite & s’aplatit, contre le travail de pénétration des engrosseurs de service je revirginise le terrain, je suis le paysan qui va paganisant, à nulle déité dédié, ne craignant ni la foudre de Zeus, ni le foutre de Pluton, j’ai à jamais dédoré leurs auréoles aurorales, ils cessent d’iradier, ma lampe de poche me donne assez de jour, et c’est ainsi que je veille sur le noir joyau de la nuit.
LAMBERT SCHLECHTER, LETTRES À CHEN FOU, L’ESCAMPETTE, 2011, P. 37