775.
Mes oreilles sont plus larges depuis que j’y loge les boîtes de boules Quies.
Tant de proses léchées… Et devant les enfants !
(Ce n’est rien qu’une vieille souche xénophobe qui peste contre les fautes de français et défraie la critique appauvrie par les subtilités de sa propre
pensée.)
Meurtres en scierie : des critiques transformés en tables de chevet !
(Pieds-bras coupés, dos large, tête-cendrier dessus.)
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SUITE DES LISIERES
son portable vibre (et la mouche moufte, c’est une
mouette) je la
fusille du regard (il a les yeux résille et la bite
revolver)
le temps s’écoule
(par les naseaux)non ! non(si, si) il hausse les épaules d’un air
grimaçant (l’air grimaçant est au rire franc ce que la
belette est à la soupe à l’agonie) quoi ?(encore) j’ai pas envie de passer ma vie à me prendre
la tête (je suis un homme, je m’appelle Olivier
Vapeur, je baise intensément les enveloppes mais je ne connais pas encore la joie du Talmud, sa sédition revêche et son barbiturique santiag) Intervention de Phillipe Djian : Oh !
(Hé !) le soleil brille(il faut lire : le soleil de la nuit noire
crépitait de tous ses feux) j’ai roulé jusqu’à l’orée de la forêt
(le lecteur est attendri par une référence à
Samuel Beckett, vlan pour les luttes forestières !) jusqu’à l’épuisement total de la pensée (…)
Comment pouvait on en arriver là ? (…) un bruit de klaxon me fait sursauter (…) dans la résidence pour personnes âgées qui se proposait de (m’) accueillir (…) je me fondais dans le décor et
je gardais mes idées pour moi (…) deux minutes plus tard j’entendais s’élever un ronflement « Olivier Vapeur, Les Lisières, Que l’auteur
nous pardonne.
De la littérature conversationnelle
Un foutre de bruit. Les yeux renversés. Une floraison de rock dans la mâchoire. Pas de silence. Encore moins
du vide. Ca suffit avec les vides. Le vide n’existe pas. On supprime le vide. Mais pour ceux qui aiment le silence, un livre de la rentrée littéraire en pattes de pigeon mou. Ca ne colle pas. Tu
as beau retourner le livre, rendre la terre à Moïse, désarticuler Gutenberg par les fourches, allumer Sixtine, baiser la Révolution, ou respirer le fuel de tes phases qui ne sont toujours pas des
fleurs. Impossible de se retenir. Directement. Nous arrivons à toi. Une giclée d’acide dans les nouilles. Tarbes en a lourd sous le sucre des jours. Je ne sais pas comment t’appeler. Une vapeur.
La rencontre d’une goutte d’eau et d’un tilleul frigidaire. C’est le cerveau qui a mouché, il n’est pas vide, ça m’attaque, quand tu lis un livre pareil, et qu’un éditeur le publie, c’est surtout
ça, Flamkuech, tu ne comprends pas, tu passes sous ta table des jours du karma rayonnant le comas, tu lis entre les lignes, tu suces, tu tailles, tu colles, tu décolles la résine sous la bricole,
ou Venise sous un sommier de pluie, ok, tu dois l’avouer, ça t’hystérise. Une rage à défigurer la Sibérie et à emplafonner le gingembre. Avec les lisières, Vapeur Adam vient
déchiqueter jusqu’à la fonction du lecteur qui prend le pas sur la mort, et vient commettre l’irréparable, un livre, en chaque points abrasifs.
« Elles ont rit d’un rire franc
(on rit d’un rire, on rit de peu de choses, on
cloue le clou du sommeil sous le matelas franc de l’hiver, insistance sur la sincérité au cas où il nous prendrait l’envie de pisser déloyal) le portail grinçait (ne pas
faire l’amalgame avec les portes du portail qui s’ouvrent grand ouverts) la lumière s’est éteinte (je sais ce que c’est, je suis passée par là,
quand le noir fait jour, on déchausse la lunette) le facteur a glissé deux enveloppes dans la
boite aux lettres(car il y avait encore des facteurs à la
maison de retraite des facteurs où l’on glissait sous la neige des lettres de formol dans des tombeaux de boites) il y avait un précipice (interlope et cymbales)
la lumière s’est éteinte
(et la nuit franche glisse sous l’enveloppe
décharnée du rire) un éboulis de roches (il n’est pas donné a tout le monde de pouvoir
dérocher Vegas) c’étaient des rêveries intensément
sexuelles (oui à l’intensité viagra de la
phrase !) le
sable chauffé par les rayons du soleil (il est effectivement rare que les rayons du
supermarché bronzent le cul à l’air, à l’iode, et chantent sous un cadis de mouettes) son portable vibre