778.

Avons-nous ri jusqu’au squelette !

 

Ma foi tient en peu de mots : l’homme moins le mourant.

8 Replies to “778.”

  1. Anastasia dit :

     

    Mais en finir avec ces salades de traverser les rues en cherchant des passages à l’histoire, puisque ce sont les rues qui traversent l’histoire, et si rien ne te
    traverses, ni même l’illusion d’un jardin la grâce diamant, tu renonces, c’est ce que je te souhaite, tu regardes le sol dévêtir ses efforts et tu cèdes. Encore plus bas. Hurler.
    Tirer.

  2. De Litteris dit :

    Anastasia, de grâce, pour mon bien-être littéraire, faites-vous publier.

     

    (par les doigts dans la prose, évidemment)

     

    Merci,

     

    Une lectrice fidèle

  3. Anastasia dit :

    Le désespoir dans leurs yeux gifler l’espérance, transparent, mon amour, ta voix oscillation, désir obstiné de la joie,
    manque tempêtes,
    fenêtre feu, vent fleur
    et tu chantes certains yeux, tout ce qui fait vivre
    éclate, passe, exulte, dévore les langues de l’hiver, brusque à l’aurore, fleur affolée, éclatée de ma main, incomplète, aux bords démontés, à mesure que nous roulions la
    lumière sous nos corps au passage d’une destination où l’attrait, puis l’autre, un lieu qu’elle n’avait jamais ressenti, tout autrement, cette voix aux draps défaits, incertaine, ardente,
    torsions vives

  4. Anastasia dit :

    Tu dois trahir ton propre roman. C’est comme ça. Tu l’écris. Tu le fais exploser. Et alors, je ne sais pas bien, mais je le sens, c’est par là, quelque chose alors se crée qui n’est plus
    l’ancien, mais dont il provient, qui n’est pas qu’une seule rupture de l’ancien qui nous en ferait oublier le merveilleux poeme, mais qui est, et là, c’est en devenir si tu veux

  5. anonymous dit :

    La bête semble ferrée, odeurs de soies et volutes fraîches

    A quand la parution ? 

     

  6. Anastasia dit :

    Hors texte : Et tu rajoutes, que je me suis tapée, délicieusement,
    toute la littérature classique, et que mon père, dans la vraie vie, on se comprend, hors roman, Port Royal s’est pendu dans les années 60, a survécu pour mon plus grand malheur, et le sien,
    écrit, lui, son Pigalle-Lucilius à cheval sur la mort , justement un ancien nouveau roman mais qui n’est nouveau que pour lui, et s’agglutine dans mon tiroir, où il me laisse la possibilité
    de l’accomplir, c’est le cul de l’esperance, la mouche du janséniste, le tombeau du renoncement dans ta gueule en guise de corps, de Noël, et d’héritage, on finit par ne plus savoir où nous
    avons passé les vacances, en offrande à l’histoire de l’histoire de l’histoire qui est large  comme devenir, donc, ou parce que, te dire la
    nécessité d’une voie autre, une troisième, c’est d’ailleurs une trilogie dont le livre premier n’existe pas, etc., car nous avons des difficultés à passer par le chiffre premier, va savoir, nous
    commençons par le livre 3, alors que le livre  2 est presque fini, car nous avions un fil sous l’histoire où je vous
    embrasse.

  7. Anastasia dit :

    Ce n’est pas une absence de silence, c’est la naissance d’un cri, et c’est dans la fracture, et l’écart que ça a lieu. Pour créer une zone autre que je ne connais pas moi-meme à ce jour. Mais qui
    se donne la liberté d’aller où elle voudra. Le caractère exploratoire est la matière même de l’écrivain. Je ne parle pas de moi. Je ne suis pas un écrivain. Je suis juste en train d’écrire un
    premier roman, une épopée à l’intérieur

  8. Anastasia dit :

    A l’attention des Autorités littéraires,
    et de la Grippe

     

     

     

    -Ce livre vient traduire le milieu de l’écriture. Nous avons eu besoin de procéder à une explosion du
    récit, qui nous achemine vers une reconstruction de notre corps, qui n’est pas le roman du départ, mais un livre autre. Le récit fracturé est (re)composé, non pas comme une seule superposition de
    fractures, ou une compilation aléatoire, encore que nous travaillons par zone ou personnages plutôt que par péripéties, mais plutôt par un tressage additionnel. Ce qui compte, et l’emporte, est
    de créer, en plus du livre, les voies de notre passage pour l’écrire.

     

    -Les typographies rendent comptent des différentes voix qui se surajoutent les unes aux autres par zone de
    sensation déployée dans le cadre d’un roman décadré. Certaines seront retranchées. Ou pas. Je ne sais pas. Le canevas apparaît en même temps qu’il se fait. Nous déréalisons le roman en réalisant
    un roman par le dessous de l’histoire.

     

    -Ceci n’est pas un
    Ancien Nouveau Roman.
    Nous avons besoin de créer une troisième voie. Pas dans un souci de nouveauté, ou alors inconsciemment, mais dans le souci de faire passer notre corps.

     

    -Ca se passe totalement à l’instinct et le contraire aussi.

     

    -Nous désacralisons non pas le roman mais l’écriture ou plus précisément la fonction de l’écrivain. Ce
    n’était pas prévu. Ca c’est fait. Nous n’écrivons pas dans le trou de la cave de la serrure. Nous ne sommes pas des cellules souches importés du Greco, dont la lumière récalcitrante, etc. Pas,
    moi. Je m’en tape de préserver la blancheur supposée de mon écriture. Le mythe de la blancheur. A d’autres. Il y a quelque chose dans ce jansénisme de l’écriture, ou la nécessité du silence de
    l’écriture qui ne me passe pas du tout. Je montre comment je travaille. D’ailleurs, je ne montre pas, je travaille. En ce sens, il me semble que je désacralise l’écrivain, ou papa, mais je l’ai
    pas cherché, je l’ai fait. Je ne sais pas, c’est encore flou. C’est dans la jouissance que l’écriture peut passer. Ce lieu est pour moi jubilatoire, il me fait respirer. Il n’y a pas de page
    asphyxiante ou de murs étroits. On écrit en extérieur. J’avais besoin de ça pour commencer. Et surtout, ici, on peut le faire.

     

    -La seule chose qui nous intéresse est la traduction de l’énergie + un travail littéraire + la façon dont
    le roman peut ouvrir une voie qui puisse en traduire plusieurs. Pas juste un récit. Pas juste la rupture du récit. Si on pouvait sortir du clair-obscur. Mais, comment peuvent se tresser le récit
    (l’Histoire, la grande, la petite, la zébrée, etc.) et la rupture du récit (la déchirure, la guerre, etc.) pour venir dépasser la zone conflictuelle (le combat) et recréer une zone poème vivable
    (notre vie, etc.) par un entendement autre. Je ne dis pas que c’est nouveau, je m’en tape, c’est juste ce que je fais. Mais en tout cas, ce n’est pas un ancien nouveau roman, il est hors de
    question que j’écrive un roman des années 60, ce n’est pas ça David Lynch. C’est une possibilité de créer. Ce n’est pas venu d’une velléité théorique, ou alors, je ne l’ai pas vu venir. Et Moise
    sait combien ma vision est déchaînée.

     

    -Une voie transparaît à mesure que nous l’écrivons, même si nous entrapercevons ce que nous faisons avec
    l’obsession d’un talmudiste défoncé, mais nous nous laissons surtout la possibilité de le faire, de le défaire, et de le faire différemment, nous nous affranchissons, et si ce n’est plus
    comme ça, ça deviendra autrement, en fonction de notre corps, de notre désir, de notre besoin. Ce livre, en train de s’écrire, pousse par le milieu de l’écriture, ici, nous avons pu pousser,
    en plus du plutonium, je ne renie pas le plutonium, ça + si, mais pas si simple, et pas comme ça.  Autrement.

     

    -Ce n’est pas créer du nouveau par désir de nouveau, ça s’impose, c’est un trajet, est-ce que je sais, je
    ne peux pas tenir dans la page, il m’a fallu déchirer la page ou déconstruire la truite du récit, et c’est par l’explosion, que je peux enfin, passer le fil du poème sous mon roman détruit et le
    créer, enfin.

     

    -Et je n’ai plus à me justifier devant les Autorités Littéraires. Car ce n’est pas une chasse aux
    sorcières. Nous croyons au récit. Nous sommes shootés de merveilleux. Mais nous ne croyons pas au sanctuaire. Nous continuons, maintenant, ailleurs.

     

     

     

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