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La culture est le fretin que le critique ronge comme le bourrin son trait.
(L’obscurité est un fort imprenable.)
L’assassinat ciblé relève d’une pratique détestable, à laquelle le petit éditeur entendait recourir en ne faisant mention, par une éthique toute personnelle, ni de
l’article, ni de son contenu, ni de l’auteur dont les jours ainsi préservés se poursuivraient dans un anonymat rageur.
– À quoi bon flinguer un critique nommément ? se demandait encore le petit éditeur, Borsalino et fleur dans le Beretta. Le génocide contre l’engeance ferait la
preuve par vide et neuf.
Plus personne ne croit à l’objectivité critique, ni même aux compétences des gens qui s’en réclament, mais les lecteurs s’entêtent à acheter les livres prescrits à
échéance, avec constance, docilité et, pour finir, cancer du sein ou de la prostate.
Etant entendu que la possibilité n°1, celle que nous privilégions, est de loin la plus belle.
En l’occurence, c’est surtout la république du pneu. Et comme d’hab, ça crève l’écran. Je peux te dire qui écrit en rose, et pourquoi. Mais je te laisse chercher : 4 possibilités + 16
versions. Tu as juste à croiser les paramètres. Les lettres si tu veux. Mais je te conseille plutôt d’aller vivre ta vie.
tu réagis au fil comme au fouet
où en étais-je du fil dentaire?
« Ecrire un poème, ou le chanter, ou le rêver, c’était consentir à cette vérité invérifiable, que le poème en
soi est contemporain des premiers brasiers de la terre. » Edouard Glissant », Philosophie de la relation
Je crois que personne n’a été assassiné, car personne ne souhaite mourir. Je leur laisse mon écriture, ils
peuvent tout prendre, je donne tout, je m’en vais, ce n’est pas un meurtre, c’est un départ de feu. La littérature tremble, le poème est indocile, nous n’avons jamais été aussi vivants. A plus
tard, et autrement.