107. Bric-à-brac chez Finitude
Une éditrice bordelaise lance une revue, Capharnaüm, la bonne idée, en proposant les « fonds de tiroirs » de vrais coupeurs de têtes (Martinet, Hyvernaud, Guérin), mais « sans bla-bla, sans chi-chi ».
Coupeurs de têtes au sabre franc et clair, « loin des coupeurs de cheveux en quatre de l’Université », dit-elle, bord de l’aise, le sabre contre le scalpel.
– Voilà, se dit David Marsac, qui connaissait l’art des grimaces, une excellente manière de fourguer en même temps des fonds de tiroirs et de prévenir la critique (+13 euros dans la commode).
Autre tactique possible pourtant : Défendre les textes qu’on aime contre les odeurs de moisi, en laissant vivre les professeurs. (Faisait quoi, dans la vie, Hyvernaud ?)
On ne dira jamais la force et l’intérêt pour la jeunesse des écrivains au pessimisme excédentaire, débordant leurs tiroirs, ras bord plein à craquer – à condition de ne pas y aller voir de près, loin des coiffeurs de l’Université, de peur peut-être que les fonds de tiroirs des écrivains ne soient finalement aussi un peu – rasoirs.
Deux questions franches et directes, chère Bordelaise : Où as-tu pioché le texte d’Hyvernaud ? Quel serait aujourd’hui son destin littéraire sans les travaux des unis vers Cythère™ qui aiment autant les livres que toi ?
– Et quel besoin pour exister de rabaisser autrui, petite Bordelaise ?! lâcha David Marsac, marchant à grands pas sur Bordeaux à la tête de son armée.