892.

Tant d’intelligence, de drôlerie et de sensibilité face à si peu de lecteurs. Qui trompe qui ?

 

Shakespeare, Molière, Dickens et Hugo avaient des égards pour le grand public.

 

Qui nous écrira de grandes œuvres pour le plus grand nombre ?

 

Faute de Gary, rien à se mettre sur l’Adam.

6 Replies to “892.”

  1. Anastasia dit :


    Insoumise au plein vent

    D’un pas nourri, mêlé, hors ciel


    Azurite, sur les nerfs

    Ecarlate comme la vague
    qui étrangle

    De grands oiseaux rares

    Au rythme de l’esquive

    De cette déchirure à l’hiver

    Le cri aigu de toute chose
    que l’on divise

    semblable au gueulement du vent

    quand il arrache et desserre

    D’où partent les forces

    Feuillages de fanfare

  2. Anastasia dit :

    C’est vers l’amour, à vitesse imaginaire.

  3. Anastasia dit :

     

    Forêt

    de melons 

  4. Anastasia dit :


    Et quand je dis extase,

    ça veut dire trafalguer l’atmosphère,

    un gong sous apnée de balles crues,
    quatre-vingt-dix
    hyperboles planquées sous la muqueuse, dix mille pulsations bombant la digue, la hache, le chaud et la tribale, c’est, on raconte, oui on le raconte, c’est avant la tyrannie du feu, sous la
    cédille du désamour, une fonte, au milieu du jour, des pôles, creux, passoires, fourches, que sais-je,
     but not suaves,
    un fourgon d’incisives dériver le syntagme, jusqu’à planter mes crocs dans tes sucs décatheloniens. C‘est plastiquer la nuit, adorée, avalée, suppliée,
    vécue, recrachée,
    chrome, samouraï, rouge vient après gorge, c’est rouge, chrome, échafaud, fanfare ou alors on mélange
     Néréïde en or et russe
    , inconfortable, désinvolte, guêpier des
    yeux, vibrant support où chacun se mêlait à la suivante, s’en augmentait et la percutait pour venir battre ensemble contre les parois de l’être. La peau, les yeux dans les plis les plus protégés
    de sa chair,

    et nous voilà partis, toi et moi, vers un bréviaire gynécologique, sans failles, dont le cuirassé Potemkine n’est qu’une tendre équivalence, à la vitesse d’un éclair sans l’orage, une somme
    puisque c’est un compte, une somme d’espérance gelée de l’hiver, battant la campagne jusqu’à l’os, inouï, gigantesque et sans feu, o
    n
    traduira plus tard, et je claquemure la grâce 
    sous
    nos muscles de nuit. On fait sauter l’article,

    Hendrix, Jérusalem, Mustang, ni moderne, ni ancienne, mais vitale, le paso-doble cervical sous les lignes politico-porno de l’autre lune, il manque un mot
    , un
    pornoshop à l’intérieur, 
    ou
    fantastique intérieur,

    affolé,  éclaté, à mesure que nous roulions la lumière, d’une destination où l’attrait, puis l’autre, un lieu qu’elle n’avait encore jamais ressenti, une steppe d’étoiles,
    l
    a
    gueule enfoncée dans l’extase,
    l’arrière qui se dérobe, puis l’avant, une
    lettre te disant le jour d’être vivante, comme ça,
    on peut supprimer la phrase,
    les meilleures rations, ce soir, même ou pire, l’histoire, le souffle, le récit,
    personne ne souffle,

    alors, oui, enterrés vifs d’où partent les forces aux feuillages grimpant par-dessus des plateaux de
    fanfare, le plus longtemps possible, du refus de toute règle, insoumise, 
    comme on s’annonce à la sultane du lupanar.

    Ou s’y abandonner.

    Ni même se souvenir. Se souvenir de quoi ?  Qui veut prendre la parole ? Ou une corde. La route, qui a peur comme ça ? Passe d’abord et ça se
    passe, la peau, n’importe quel moment, par exemple un mot très court, nous étions, plus rien d’humain, de mémoire en déchirure, comme la vague qui étrangle. Voilà comment ça bouge, on dirait que
    ça bouge, mais rien ne bouge du fond d’un puits duquel tu es un étouffement, laisser, espérer, approcher, respirer, rendre l’air irrespirable un flingue tendu contre le jour, après, vous savez,
    l
    e cri aigu de toute chose que l’on divise, semblable au gueulement du vent, quand il arrache, déracine et desserre, sous
    la porte étroite de l’invraisemblable.
    Et si rien ne te traverses, tu renonces, c’est ce que je te souhaite, tu regardes le sol dévêtir ses efforts et tu
    cèdes. Encore plus bas. Hurler. Tirer. Ne pas chercher lever la tête qui pèse son armature de vieux froid, ne pas boucher la matière, ni l’entendement, mais se faire cocaïner le
    coeur.

  5. Anastasia dit :


     

    La toile crevée du
    lyrisme, la cantatrice sourde le soupir dans la traviatta, c’est parti tout seul, une rémoulade à l’amour, l’index au kilimandjaro, le ciel, l’extase, la beauté, je vise tout ce que tu veux, et
    on se découvre du fond de l’oubli. Ouvrir une baraque à melons ? 

  6. Anastasia dit :


     


    Pour Villiers de l’Isle-Adam


     


    S’il ne me restait que quelque temps à vivre, on peut supprimer la phrase, pas la fougue – un été à la beauté longuement refusé – comme il en va de l’amour.
     


    Notre nuit est à l’amour
     

     

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