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Une fois le cordon ombilical coupé, inauguration et naissance, le petit éditeur se rendit compte que le livre ne lui appartenait plus, vivait déjà sa vie. Lui avait-il appartenu d’ailleurs ?
Il salua mélancoliquement le livre et lui rendit un hommage vibrant en joignant de manière répétée le plat de ces deux paumes ouvertes.
Trente personnes à L’Esperluète, hier, à Chartres, région centre ! Promesse tenue, la poésie étant sonore, les applaudissements furent administrés en
cadence entre chaque performance de Christophe Esnault et Lionel Fondeville.
Puis le Crémant lia les gens, amis, curieux, poètes ou écrivains.
On découvrit entre autres choses secrètes sur la littérature que les écrivains ne sont pas des noms sur des couvertures. Ils existent vraiment. En l’occurrence,
ceux qui étaient présents (un doute subsiste pour les absents).
La bonne nouvelle est que Philippe Annocque existe, Pascale Petit existe, Aline Karnauch existe.
Chacun en fut content – content de soi, des autres et du moment passé ensemble.
Et le petit éditeur put retourner au Mans.
Et en plus il a des preuves !
Il va bien falloir à force que je l’admette (cf 5e paragraphe).
En tout cas c’était une belle soirée !