Chevillard
Je viens d’apprendre la mort du poète Pierre Petitpierre.
Son œuvre confidentielle, jamais exposée à la honte des recensions du magazine Télérama, sera dans quelques siècles redécouverte (la terre est meuble, n’en
doutons pas) au gré des coups de pelle d’un(e) universitaire guidé(e) par sa passion du rare (+ les travaux de terrassement).
Pierre Petitpierre n’est plus, nous l’apprenons de source sure, fauché par un chauffard du nom de Chevillard.
Le maladroit a pris perpète (l’éternité terrestre).
De nombreux écrivains, et pas des moindres, se tournent vers moi, pour trancher une question angoissante.
La part obscure des hommes est-elle un aliment plus riche pour la littérature que leur part lumineuse ?
Réponse 1.
Cioran, Céline et Çade ont-il produit des œuvres qui éclairent la littérature, la pensée, la vie des arts et celle des hommes ? (Nous aident-ils à penser le
sarkozisme strauss-kahnien par exemple ?)
Réponse 2.
Cervantès, Chakespeare, Crabelais ou Chevillard ont-ils fondé leurs œuvres sur un contrat d’exclusivité électrique avec EDF ?
Conclusion.
L’angoisse n’a pas lieu d’être.
– Sans compter qu’on ne voit que trop la part de çubjectivité qui entre dans la question, se dit David Marçac.
– Comment ça, du sous Chevillard ! hurlait David Marsac, dans sa cellule de dégrisement.
On l’avait retrouvé, à cheval sur un bouc, couteau entre les dents, l’air d’un chevillard soûl.
Du point de vue de l’espèce, la haridelle ne craint pas le pur-sang.