Correspondance avec l’ennemi
Hors-d’œuvre & Dussert :
Pif, paf, badaboum
Christophe Esnault est un caustique et, dans cette catégorie délicate et stylée, une référence désormais.
Naturellement, sa Correspondance avec l’ennemi est un joyau du genre pétard, nimbé qu’il est de mauvais esprit et de manières ambigües. Un régal, c’est assuré, où le coup de patte désinvolte, affectueux dirait-on, succède à la dégrinchade rudement assénée et déclenche sans faute l’hilarité.
Dans la grande tradition de la missive ravageuse, son recueil acide est une sorte de chef-d’œuvre, un rouge opus sans peigne, un brise-miche à perforation redoublée d’où l’esprit et l’alacrité débordent joyeusement — une joie d’auteur se devine très bien à la lecture — et où mille subtilités ont été disposées.
Selon des dispositifs très variés, Esnault, cador du genre épistolaire, se paye la fiole de
– Musso
– Chloé Delaume
– Claro
– Le Dilettante
– Le stand de Verticales au Salon du Livre
– le Matricule des anges
– Findus
– Nutella
et on en passe…
Aussi, plutôt que vous taper le dernier roman branchouillet, bien savonneux nous dit-on avec sa couverture « à l’américaine » en rouge et noir, régalez vos caustiques esprits des humeurs de ce digne descendant de Raymond Cousse.
C’est dit.
Le Préfet maritime (L’Alamblog)
L’intelligence est un baume parfois plus précieux que la sensibilité (sauf pour naturellement les chauves).
Correspondance avec l’ennemi vient de recevoir sa première chronique dont l’acuité nous console de la mâche nantaise (nous vous reparlerons bientôt de la mâche nantaise après l’avoir consciencieusement broutée).
Un véritable Pierre Poligone de sustentation pour les boulimiques affamés.
Pierre Poligone a compris que la satire vise moins une cible sans grand intérêt que celui qui la prend dans sa mire.
Satire, miroir à double ironie.