Divers
Puis-je appeler best-seller le livre que nous avons le plus vendu ?
Les livres numériques porteront-ils au dos la mention « Imprimé en Chine » ?
Je me suis fait de ma petite personne une idée si haute que la voûte céleste a fini par prendre la forme de ma boîte crânienne.
– L’utilité d’une loi qui ne nous protège pas ? se demandait le petit éditeur, dont les livres ne surpeuplaient pas les supermarchés. – À peine les
librairies, ajouta-t-il, modeste.
Pour 3 €, vous obtenez chez les nouveaux éditeurs numériques cent pages d’un écrivain fringant, dont l’œil est vif et la plume remuante, contre une maigre remise sur le livre avachi à 18 € de l’immuable Jean
Machin ou du prévisible Emmanuel Truc, marinant encore dans sa graisse offset.
D’un côté, trois livres pour la moitié du prix de l’un ; de l’autre, un livre sempiternel pour le prix de six numériques. – C’est LaLang qui doit être contente.
L’achat de trois livres pour le prix de 2 dans les supermarchés aurait au moins
l’avantage de favoriser la construction de bibliothèques privées chez les pauvres et les illettrés ; le sens unique de
la lecture restant inchangé dans l’état actuel des esprits.
Exception notable, j’achèterai ce mois-ci Le Matricule des Anges consacré à Valérie Rouzeau.
De l’avis de tous, le service de presse est le plus sûr moyen d’être distribué partout dans les solderies.
– La loi Lang n’est pas d’une grande utilité pour nous, se dit le petit éditeur. À quatre livres pour le prix de trois, nous serions bien mieux lotis.
Attisons le deuil sous la cendre.