Divers
Je ne vois pas pourquoi les écrivains exigeraient d’être payés. Seul l’éditeur assume les risques au milieu des cartons. Il serait même en droit d’exiger d’un
auteur qu’il lui rembourse les frais engagés pour un talent expressément démenti par les ventes.
– Le talent ne saurait être l’excuse qui solde les mauvaises affaires, se dit le petit éditeur.
Ne m’en veuillez pas : c’est de mon esprit que sortent mes mauvaises pensées, pas de mon cœur.
En renonçant à lire les auteurs que j’aimais, je me suis affranchi de l’esclavage dans lequel leur génie me tenait.
Confrontés à une œuvre d’imagination, la plupart des critiques littéraires commencent par prendre le mot pour la chose, puis les personnages pour la vérité humaine
et enfin la fiction pour la réalité du monde, et pourtant, curiosité digne d’intérêt, aucun ne se retrouve jamais à califourchon sur un canasson efflanqué à errer à travers les siècles.
L’art est d’agrément, la gymnastique est d’agrès.
Je répondrais à tous les jeunots qui se jettent sur le papier comme sur leur première pucelle de laisser au temps le soin de mûrir leurs élans. Lorsque paraît en 1605 la première partie de
Don Quichotte, Cervantès a 58 ans ; 67 quand paraît la deuxième.
– Patience ! leur dit aussi Le Matricule des Rossinantes. Vingt ans après, nous nous aviserons de votre existence.
Au lieu d’écrire sur votre nombril, tracez des rayons de soleil autour.
– Ce sera Chef-d’œuvre ou Apéricube ?