Divers
La grand-voile n’est plus qu’un vieux drap dès que le vent retombe.
Le romancier fait des émules. Mais il fait aussi des mules. Des mulets. Des ânes bâtés.
À force de battre de l’aile, notre petite entreprise finira bien par décoller.
En sautant une page sur deux, un mot sur dix, la littérature narrative du XIXe retrouve sous nos yeux ébahis une seconde jeunesse, à saute-mouton d’un siècle dans l’autre.
Je ne retiendrai de la catastrophe que la poésie.
Au pied de la matrice d’Anish Kapoor au Grand Palais, j’ai commencé un petit livre inattendu, graphique, charmeur et polisson, façon XVIIIe siècle, ludique impertinent comme le sont
rarement les livres de notre siècle, d’un écrivain (une rive reine ?), dont voici un passage (du tout) :
(Il lui arrache sa petite culotte en soie et elle lui dit :
Si tout le monde faisait comme vous.
Si tout le monde faisait comme moi ? dit-il.
Il n’y aurait plus de petite culotte en soie, dit-elle.
Il lui ouvre les fesses d’un coup
– Comme s’il ouvrait une pastèque extraordinaire,
pense-t-elle –
mais, j’ouvre les pastèques comme ça, pense-t-il.)
Ma petite culotte en soie contient l’infini
(et l’infini est à consulter sur place)
Pascale Petit, Sharawadji – Manuel du jardinier platonique, L’inventaire, 2010.
À lire sans rien sauter (du tout).
Épargnons notre salive. Une salve suffira.
J’y étais. Samedi incognito. Et la première personne que je croisai place Saint Sulpice, figurez-vous, ce fut Eddy Mitchell.
Sinon, des éditeurs, des poètes, des livres, quelques poivrots et de joli(e)s assistant(e)s d’édition. David Marsac en salvait d’aise.
– Et un Neige rien, un ! me dit l’un d’eux, sous un soleil avachi.