Divers

346.

 

Je recommande aux écrivains inédits en volume de mourir le plus rapidement possible et d’envoyer ensuite leurs manuscrits aux éditeurs spécialisés dans la
publication des oubliés, des mal-aimés, des retraités de la littérature française.

 

Morts, vous aurez toutes les chances de les intéresser.

 

À condition, naturellement, que vous ayez plusieurs livres publiés de votre vivant.

 

Le paysage éditorial se transforme en profondeur, à la vitesse d’un cimetière.

344.

J’ai parfois l’impression, à la lecture de vos articles, que vous ne passez pas beaucoup de temps à lire les livres dont vous parlez.

 

Je vous l’accorde, l’art du contournement permet un gain de temps précieux aussitôt employé à ne pas lire les livres
suivants.

 

Rassurez-vous, cela m’arrive aussi. Mais je débine le livre.

 

Qui dira, en un mot, la tristesse de l’homme à cheval sur son chevet ?

 

– Saddleness ! cria David Marsac, qui adorait faire enrager les premiers de sa classe.

343.

 

Je vois plus d’avantages à lancer sur la piste un cheval ou une jument inexpérimenté.e au panache alluré plutôt qu’à faire tourner cette rosse de cirque, rompue aux
manèges de la profession.


(Plus cagneux qu’un vieux canasson, je me sens l’âme d’une pouliche fringante.)


– Que les choses soient claires, renifla le petit éditeur. Je parle de littérature.


Hiiiiiiiiiiiinnnnn !