Divers
– La littérature, c’est la vie à travers le bocal. Le style, une appréhension.
David Marsac referma le couvercle sur la vie endormie.
David Marsac mettait au point une pastille littéraire qui allait révolutionner le principe même de la lecture. Les œuvres de la littérature universelle se liraient
désormais en quelques suçotements. Une pastille sous la langue et pop, avalés Don Quichotte, Le lys dans la vallée, Anna Karénine,
Ulysse !
Désespérée par l’abandon de Chotte Dedalus, Anna Bovaryne se jette sous les roues d’un moulin à vent russe. Félix Vronsky inconsolable erre dans les steppes
normandes de Dublonville.
– L’espréienc esse vaimen konvainçante mé néssissité quèque règraaj, se dit le petit éditeur en recrachant la première série.
L’enthousiasme d’une première lecture est bien souvent un piège que la deuxième parfois resserre. À force de pratiquer une œuvre, l’envie vient pourtant d’aller
faire un tour du côté des périphéries, correspondances, fonds de tiroirs, feuilles volantes, essais critiques, commentaires, confrontation des textes, de l’œuvre, des ébauches, des remords, des
arrangements avec la vérité.
Et ce grand révolté de la littérature n’est plus en somme qu’un petit vieillard frileux.