Divers
– Il est sans doute plus simple de montrer la fragilité du monde avec un marteau, avoua le petit éditeur dans le confessionnal de sa salle de bain.
– Qui a vécu par la glaire périra sous les crachats, lui répondit l’homme en soutane éponge.
La littérature est moins une question de genres qu’une affaire de tempéraments : mélancolique, bilieux, flegmatique et joyeux. Cela nous simplifie les études
littéraires. Stendhal est un joyeux sans mélange, Camus un flegmatique, Beckett un bilieux contrarié par son flegme et Balzac a tous les symptômes d’un flegmatique barbouillé de
mélancolie.
Les classifications servent à brouiller les pistes, les retracer – allers-retours et sens inverse. On n’y comprend plus rien. Recommençons : DM est un joyeux
embourbé dans sa bile.
Les Français de souche seraient-ils disposés aux meurtres en scierie ?
– Enfin une femme à l’Élysée !
Bras en croix, doigts écartés, David Marsac prenait la pose du paratonnerre à connerie.
Hier matin sur France-Culture, un homme politique affirmait en substance la légitimité d’un débat sur la laïcité dans un pays qui compte cinq
millions de musulmans, la plupart en situation régulière, et quelques-uns sans papiers. « C’est une préoccupation pour l’avenir et pour demain », précisa-t-il, parlant des risques
d’immigration sauvage. Le soir, dans Le Matricule des anges, je découvre une nouvelle publiée sur quatre pages : « Il est vrai, qu’aurions-nous pu faire ?
La population ne comptait plus que des femmes, des enfants, des vieux et quelques estropiés revenus des combats du printemps quarante. Qu’aurions-nous pu défendre avec nos faux, nos balais, nos
piaillements de femmes ? Dans notre pays des Terres froides, on connaît l’âpreté des saisons, les crues furieuses de la Bourbre, la pluie, le brouillard, l’hiver blanc qui mange le
printemps. »
– Il va bien pourtant falloir trouver une solution à cette dérive de la culture française sur les ondes de la nation, se dit David Marsac.