Divers
J’ai parcouru le site de la grande maison d’édition à la recherche d’un titre. J’en ai trouvé un autre que je ne cherchais pas, parmi les
nouveautés. J’ai cliqué sur le lien pour en lire des extraits après avoir chaussé mes lunettes à verres progressifs. Jerry a sorti un paquet de cigarettes de sa poche. Je me suis tourné vers
lui
Tu ne vas quand même pas fumer ici ?
Ensuite, je suis passé à un autre extrait parce que Jerry a quand même allumé sa paquerette sortie de son cigaret.
Dans l’autre extrait, Gregor naissait à minuit pile ou un peu avant. Chacun préfère savoir quand il est né afin de suivre les déboires, les
plaisirs et les jours de ce personnage ombrageux. D’abord, quelques minutes avant qu’il s’extraie de sa mère, les ténèbres couvraient l’abîme, un vent de force majeure tournoyait sur les eaux.
Naissance hors du temps donc, et hors de la lumière, car on ne s’éclaire qu’ainsi à cette époque, sans lumière.
Et on s’éclaire aussi sans lumière électrique dans cette grande maison d’édition historique. Comme on dit aujourd’hui d’un opérateur passé
à la concurrence.
Je vous signale qu’il existe à Angers, 21 rue Maillé, une librairie
associative bien fournie en littératures réfractaires, introuvables à la ronde, proposées dans un espace sourires, saluts,
conversations, croisement d’informations ou de projets – pas de post-it sur les bouquins, tout est bon (Orwell au grand complet, Hyvernaud, Agone éditions).
Cet espace associatif propose en prime un comptoir où s’accouder et boire thé et café, exotisme sans danger (pas de dalaï-lama dans le fond de la tasse).
+ : le pompon sonnette = un atelier de réparation de vélos – La tête dans le guidon.
Cet accord inédit entre exotisme et bicyclette, littérature et sport de combat mérite/ exige/ impose/ comment vous ne connaissiez pas/ que vous vous égariez de ce
côté, en bordure de la ville – avant qu’il ne soit lui aussi transformé en F2 à la chaîne (voir Mouton de Richard Morgiève).
Lecteur effréné, Frédéric fait tourner le rayon littérature, en expansion (+ recommande et vend nos livres à des lecteurs curieux ou intrépides).
C’est vous dire que Les Nuits bleues ont plus d’un tour de roue dans notre horizon.
À l’assaut des frontières, au passage de la douane, David Marsac dut montrer son passeport, mettre les doigts dans l’encrier, puis déposer ses livres en quarantaine
sur les rayons de la bibliothoque prévue à cet effet.
– Et je fais quoi maintenant ? se dit-il en parcourant, mains dans les poches, le Nový židovský hřbitov, aux alentours de Prague (c’est impossible à
prononcer mais historique). Frapper à la tombe de Kafka ?