Divers
Contrepied.
Pourquoi ne pas commencer par éditer les ébauches, les brouillons, les carnets des écrivains dont je pressens le potentiel des épanouissements futurs, quitte à progressivement publier les versions affinées, mûries, portées par les conseils de générations de lecteurs, de critiques, d’écrivains, d’éditeurs émerveillés par l’œuvre rendue ainsi plus cohérente, au génie partagé, dont chacun pourra enfin dire, unanime et apaisé : « Je l’ai faite » ?
David Marsac, sur les mains, pieds au mur.
Tout est publiable. Tout n’est pas publié. Que se passe-t-il entre les deux ?
Le critique juge selon la norme ; l’écrivain, selon l’écart. (C’est Wimbledon pour le lecteur.)
De là de nombreux malentendus.
David Marsac, éditeur.
(« Vas-y, mon p’tit lapin », lui disait sa maman complaisante, pas sévère du tout.)
– Quel livre emporterais-tu sur une île déserte ?
– Je n’ai pas envie de vivre sur une île déserte.
– Quel livre unique conserverais-tu alors ?
– Je ne veux pas vivre avec un seul livre.
Ainsi disait David Marsac à un collègue du CNL.