Divers
Je me demande quel remède à la solitude le lecteur emportera sur l’île surpeuplée de ses vacances.
Ah Oh
le bonheur sonne comme la douleur
quand il y manque les mots
Les étirements de l’âme sont un luxe que mon cerveau étroit a du mal à souffrir. (Vous aurez mal lu : à s’offrir.)
C’est une manie très répandue chez mes contemporains dès qu’ils se disent poètes de prendre leur mal au crâne pour un accès de lyrisme. (Ode à la casquette.)
Le roman est une toupie sans pointe, échouée sur le flanc.
L’œil exorbité du poète a le mérite de mettre l’âme à nu (enlève l’œil, touche du doigt).
N’en doutons plus. Le goût pour les romans que mes contemporains développent en dépit de la médiocrité du genre est le commencement d’une addiction nouvelle.
LE ROMAN TUE ET RÉDUIT LA FERTILITÉ
Je me demande si la porte que ce personnage ouvre et ferme n’est pas une tentative désespérée pour faire entrer un peu d’air frais dans la suite étouffante des
péripéties de ce roman contemporain (faire son ménage, changer de vie, composter son billet).
De là à penser que l’héroïne à sa fenêtre meurt d’asphyxie dans les romans d’hier, il n’y a qu’un rebord que je m’empresse d’enjamber.
Trois poèmes denses et vifs auraient pourtant suffi à vous épargner la bedaine relâchée des lecteurs de roman.
(Tout vrai lecteur l’est de poésie. Les autres gobent des autobronzants.)