Marge occupée
Je vous offre de bon coeur ce matin un petit biscuit de littérature, à peine calorique, à déguster avant la plage ou le métro, du bout des dents.
(Au fait, vous êtes qui ?)
Allez, croquez.
Le paquet tout entier se trouve dans les rayons de votre librairie. Donnez suite à votre envie soudaine (ne prenez pas le risque d’un bain de mer le ventre vide ou de borborygmer dans le métro). Courez à votre librairie, faites le siège de votre libraire (prenez quand même le temps de finir le biscuit).
Marge occupée, littérature 100% énergétique, emballage recyclable (mais sur les pistes prévues à cet effet).
A votre aimable disposition sous conditionnement coloré : sachet individuel, paquet de six, carton de 42, garantis d’origine.
Allez, soyez chic.
(Vous habitez où ?)
De loin, Marge occupée est une histoire cycliste réservée à une petite frange de lecteurs désoeuvrés. De près, c’est un roman dans le grand style public des maîtres d’aujourd’hui. On songe au nom d’Harlan Coben, à Douglas Kennedy – un brin Pancol.
Ainsi parlais-je à ce libraire dubitatif, pressé, et qui au terme de la négociation consentit à me prendre trois volumes.
– Vous m’assurez qu’il y a des écureuils ?
– 1942, dans New York occupée, Julien Sorel erre dans Central park, échelle sur l’épaule, entre deux cours d’anglais.
« A page-turner ! » « Two Thumbs Up ! » s’exclame le New Yorker dans un article sur la version anglaise, Busy Margin,de notre best-selling author, John C. Lewis, que l’Amérique s’arrache.
La saison des barbecues a commencé.