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Nous avons passé de bons moments à La Fonderie du Mans, le 6 avril 2013, à voir pousser L’herbe entre les dalles au milieu des fusils
d‘André Robillard. Lectorat très-siaste, mais pas en tout. L’opération est un succès.
Nous aurions pour notre compte aimé que la dalle pousse aussi dans les esprits d’un lectorat moins bétonné. Mais non. C’est pas gagné. Que dalle. Nous allons devoir
user d’une parole gominée pour faire admettre la crête de nos livres punk.
Consolons-nous.
« Là où ça sent la merde
ça sent l’être. »
Une dame, revue Dissonances en mains :
– Vous offrez les numéros posés sur la table ?
– Non. Mais celui que vous tenez coûte 2 €.
– Ah bon.
Repose. S’en va. Culture gratuite pour tous.
Bonne nouvelle : Le Plancher sera bientôt notre best-seller. Notre socle.
C’est aujourd’hui mon anniversaire. Les hasards de la prédestination.
La littérature retrouve le mouvement imprévisible de la horde : revues, huttes d’édition, feux de paille, incendies, blogs d’incertitudes, livres et textes flambent
au contact des cavaliers qui les attisent, silex de leurs sabots.
Mes félicitations émues : il s’est fait mettre en colloque par son meilleur ami.
(Ma délicatesse m’oblige à taire des pans entiers de ma générosité.)