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La voiture se reconnaît à la musique des bielles comme la poésie au ronronnement de son auteur.
La pensée du fou est une correction d’aiguillage.
L’auteur aura sans doute compris que les mastications grammaticales de sa littérature en tous points recyclable rassasient mal le sac poubelle de notre
estomac.
C’est un livre qui réfute toute explication générale et dont le sens s’épuise à la nuance de ses détails. C’est un livre dont la Cathédrale tient dans la goutte qui
de la main plongée retombe dans le bénitier.
Proust est devenu le Lançon de notre modernité.
Combien nous aimerions bénéficier nous aussi de l’accueil enthousiaste du Bon Lecteur célébrant dans la liesse primitive et la naïveté l’arrivée de l’Écrivain
Roi.
Sa couronne est en papier doré ; son sceptre est le bout de son doigt.
Une légende tenace voudrait que l’écrivain n’existe pas, qu’il se fuie dans son œuvre et que son œuvre le dérobe aux regards, lui épargnant la condition commune de
l’humanité. La réalité est plus détestable : en filtrant le meilleur, le plus fort ou le plus délicat, l’écrivain retient, avec la quintessence, la caricature inversée de lui-même.
Son œuvre fait foie.