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849.

Tout compte fait, il me semble que nous allons entrer dans l’ère des professeurs, de la littérature explicative pour manuels scolaires, guidés guindés, aucun risque
de se perdre.

 

La maîtrise des conjugaisons est une aubaine pour la génisse.

 

En salle de traite, des lignées d’académiciens déjà tendaient le pis à la divine sucée.

 

Rimbaud, Balzac, Shakespeare, Tsvetaïeva, Proust et Cervantès (de mémoire).

 

D’où cette littérature de grammairiens pasteurisés.

 

Faisons un veau pour la nouvelle année.

 

 

848.

Il me manque les tomes suivants.

Tout l’Univers, VII, VIII, IX, X, XI, XII, XIII, XIV, XV, XVI, XVII, XVIII, XIX, XX, XXI, XXII, XXIII, XXIV, XXV, XXVI, XXVII, XXVIII, XXIX, XXX, XXXI, XXXII, XXXIII, XXXIV, XXXV, XXXVI, XXXVII, XXXVIII, XXXIX et XXXX.

(Puis la mort mit un terme à notre attachement.)

Je comptais être l’unique lecteur de P.N.A. Handschin, mais déjà la rumeur gronde et s’enfle : une centaine de gaillards se massent devant le Panthéon, à poil et décidés à faire valoir une admission anthume.

Gymnopédistes en lecture sur un pied.


847.

Faute de choix, j’achète des livres de complaisance. Nos goûts étant inconsolables, mon libraire les approuve sans réserve. (Mais le premier qui tourne le dos à l’autre est mort.)

Pour vous faire une idée de la solitude au Mans, imaginez deux lubrairies pleines de luvres.