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Il ne manque à ce livre que la soupière du lecteur.
Qu’est-ce qu’un mot sinon un arbitraire plaqué sur cent directions ?
Je me réclame sans rire de Balzac et de Cervantès : le tracteur et son moteur.
Les noms comme les commodes sont tiroirs et interchangeables.
La culture est le fretin que le critique ronge comme le bourrin son trait.
(L’obscurité est un fort imprenable.)
L’assassinat ciblé relève d’une pratique détestable, à laquelle le petit éditeur entendait recourir en ne faisant mention, par une éthique toute personnelle, ni de
l’article, ni de son contenu, ni de l’auteur dont les jours ainsi préservés se poursuivraient dans un anonymat rageur.
– À quoi bon flinguer un critique nommément ? se demandait encore le petit éditeur, Borsalino et fleur dans le Beretta. Le génocide contre l’engeance ferait la
preuve par vide et neuf.
Plus personne ne croit à l’objectivité critique, ni même aux compétences des gens qui s’en réclament, mais les lecteurs s’entêtent à acheter les livres prescrits à
échéance, avec constance, docilité et, pour finir, cancer du sein ou de la prostate.
J’ai confié le soin d’écrire mon œuvre à un écrivain qui s’en acquitte avec talent ; je suis content de lui, même si son dévouement frise l’usurpation
d’identité. (Rétablir son nom sur mes couvertures.)