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Puis-je appeler best-seller le livre que nous avons le plus vendu ?
Les livres numériques porteront-ils au dos la mention « Imprimé en Chine » ?
Je me suis fait de ma petite personne une idée si haute que la voûte céleste a fini par prendre la forme de ma boîte crânienne.
Ovaine va avoir un baby avec un biscotman. Elle est tout happy et glory.
Elle exhibe son belly à la sortie des maternelles, à l’entrée des clubs de catch, dans les œufs téléphériques.
Le belly mongolfe impressionnamment. Elle s’envole au-dessus des îles Féroé où les mosquitozes mesurent presque un mètre.
L’un s’approche, la trompe enfarinée. Ovaine ne se dégonfle pas. Elle le traite de Bela Lugosi de supermarquette.
Il la pique nonobstant. Elle fait pfft jusqu’au cœur d’une cow bouse.
Son biscotman, avec sa gonflette, la rarondit.
Tristan Felix, Ovaine, Éditions
Hermaphrodite, 2009, p.63.
– L’utilité d’une loi qui ne nous protège pas ? se demandait le petit éditeur, dont les livres ne surpeuplaient pas les supermarchés. – À peine les
librairies, ajouta-t-il, modeste.
Pour 3 €, vous obtenez chez les nouveaux éditeurs numériques cent pages d’un écrivain fringant, dont l’œil est vif et la plume remuante, contre une maigre remise sur le livre avachi à 18 € de l’immuable Jean
Machin ou du prévisible Emmanuel Truc, marinant encore dans sa graisse offset.
D’un côté, trois livres pour la moitié du prix de l’un ; de l’autre, un livre sempiternel pour le prix de six numériques. – C’est LaLang qui doit être contente.
L’achat de trois livres pour le prix de 2 dans les supermarchés aurait au moins
l’avantage de favoriser la construction de bibliothèques privées chez les pauvres et les illettrés ; le sens unique de
la lecture restant inchangé dans l’état actuel des esprits.
Exception notable, j’achèterai ce mois-ci Le Matricule des Anges consacré à Valérie Rouzeau.