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588.

 À choisir, je préfère la vantardise des vivants à l’humilité des morts. 

 

Si l’on excepte Isabelle, à m’en disloquer, torticolis amoureux de Christophe Esnault + Isabelle en personne aimée, le meilleur livre de l’année 2011 est
signé P.N.A. Handschin Abrégé de l’histoire de ma vie (Ma vie étant le
meilleur de l’année 2010 + Balzac revient de Kol Osher). Vous me suivez ?

 

Le meilleur livre de l’année 2012 est sans conteste Dachau Arbamafra de Le Golvan, à paraître chez un petit éditeur de talon deviendra grand. Je n’en vois
pas d’autre, mais rien n’est toujours désespéré.

 

Nous ferons le bilan moral et financier de nos activités quand nous serons riches à gerber.

 


586.

Le petit éditeur se garda bien de sortir de son rêve agité dans lequel des libraires armés de cartons Hachette Nouveautés avaient fait irruption, courant dans les
couloirs, les escaliers, ouvrant cloporte sur cloporte, cherchaient à l’attraper, l’emballer, le scotcher, le séquestrer dans une vessie à rétention, couper la mèche de sa lanterne rouge,
anticiper sa date de péremption sur terre par la machine à recycler dont on fait les post-it. – Et qu’on n’en parle plus !

 

– Il est pourtant indispensable voix étouffée de l’éditeur très emballé que l’exception devienne la règle, la
règle l’exception, la marge le centre carton fort secoué, le centre la marge, quitte à scruter l’avenir le dos tourné aux nouveautés, brûler les « Offices »
bruit monstrueux des couteaux à déchiqueter, libérer des rayons au mètre littéraire, prendre le temps de conseiller, redevenir libraire
CRACK démentiel du crâne qui pète et surtout arracher le cordon électrique de la machine à broy– splutterretch du
sang qui gicle
enfin et lave la scène d’un jet de rouge carminatif.

 

Ouvrir une nouvelle fenêtre,  aérer.

585.

Dépôt de bile et de bilan. Nous n’écrirons plus. Nous n’éditerons plus, hélas ! Nous plions adage et fermons boutique.

 

(Je blague.)

 

Le tout numérique, je suis pour.
Je milite pour, je chante pour, je vote pour, ch’uis pour, je n’ai pas de mots assez pour. Pour, pour, pour. 
Pour jusqu’au bout de la langue  :)—

 

Le livre numérique a l’avantage de rendre nos concurrents invisibles dans les rayons des librairies.