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Je mesure au nombre incalculable de romans policiers dans ma bibliothèque quel genre d’esprit retors je suis.
Je voue à Kafka une affection que son oeuvre déçoit presque à chaque fois, passé l’enthousiasme de quelques pages lues au hasard.
Quel livre français de l’année 2011 retiendra l’attention de la postérité ?
(Le plaisir que j’éprouve à lire Handschin suffira-t-il à la séduire ?)
Bien sûr, la tablette électronique est l’avenir du livre, et plutôt deux fois qu’une, mais je préfère pour le moment continuer à empiler du côté droit plusieurs
tablettes de chocolat, du côté gauche des tablettes imprimées, deux accoudoirs indispensables à une lecture confortable.
Certes, les éditions Argol font un travail éditorial admirable, je ne dirai jamais assez le plaisir renouvelé que me procurent les lectures lentes et répétées de
P.N.A. Handschin (dont l’existence est sujette à caution impossible à payer) ; j’ai néanmoins sujet de me plaindre de la reliure très négligée d’Abrégé de l’histoire de ma vie,
collée avec les pieds, pas même cousue. Ma vie, par contre, quelle souplesse, quelle séduction entre mes doigts de pieds !
Pas de lésine sur la reliure, cousue collée, sinon je n’achète plus, vous vole et lis avec les pieds.
Le petit éditeur à pied d’œuvre.
Cela dit, la maréchale ferrante est plus anonyme encore que son mari.
Et si, plongeant la main au creux du grand chapeau, j’allais tirer mon nom ?
Je dévide et renvide le fil à ma façon.