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1269.

Soirée entre hommes. Jean Clair et André Blanchard. Un immortel, un mort.

J’attends demain armé.

 

1268.

Qui prend la blague pour une enveloppe vide n’a jamais ouvert son pot à tabac.

Variante : Qui prend la blague pour une enveloppe n’a jamais ouvert son courrier.

La blague est la peau morte d’une écriture sous-cutanée.

Écrire, n’est-ce pas une manière de garnir son pot (à tabac) ?

J’hésite sur la formule.

Par contre, j’ai versé d’office au cloaque littéraire : « Lis vite, tu n’en péteras que mieux. »

Puis j’ai repris le dilettante André Blanchard (collés, cousus, couvertures à rabats).

Blanchard au Dilettante

1267.

Allons plus loin. J’y pensais ce matin. Obligeons nos concitoyens à l’effort nécessaire. Faisons en sorte que tous prennent part au bénéfice commun. Rendons l’achat des nouveautés obligatoire chez nos libraires. Chacun sa part des livres produits. Que le partage soit égalitaire. Que nul n’échappe au désir de lire. Je réclame sur-le-champ 300 lecteurs pour le dernier Esnault ; 300 pour Perrine Le Querrec ; 600 pour le Brodsky. Que la loi aille chercher les volontaires. Le lecteur a besoin d’un collier.  Le problème est réglé. Au Parlement d’entériner mon humble proposition. Les baïonnettes seront nos critiques littéraires. L’homme est né libre et partout il vivra dans les livres. Chaque citoyen aura sa liste. Et nous aurons bientôt levé une armée de lettrés, le dos carré collé au mur.    

Vivement demain chez mon libraire !