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345.

 

La littérature d’aujourd’hui est parfaitement substituable au fait divers. Les bons petits romans grammaticaux et babillards qui nous font frissonner dès les
premiers frimas de la rentrée nous en tiennent lieu. On les lit, on en parle. Ils parlent de nous.

 

Les romanciers du XIXe semblent
avoir préparé les frissons actuels en ouvrant leurs fenêtres sur la réalité du monde (renouveler l’air raréfié ?). Balzac, Flaubert nous ont ainsi donné le goût des adultères et des
faillites, ou des amours contre nature – goût de l’odeur puissante et brute de la vie immédiate.

 

Il serait pourtant temps (et tentant) de refermer la fenêtre à nouveau et de nous calfeutrer derrière nos dents.

 

= la langue.

 

(D.M. dit : – Que la littérature soit. Et la littérature… pfuit !)

344.

J’ai parfois l’impression, à la lecture de vos articles, que vous ne passez pas beaucoup de temps à lire les livres dont vous parlez.

 

Je vous l’accorde, l’art du contournement permet un gain de temps précieux aussitôt employé à ne pas lire les livres
suivants.

 

Rassurez-vous, cela m’arrive aussi. Mais je débine le livre.

 

Qui dira, en un mot, la tristesse de l’homme à cheval sur son chevet ?

 

– Saddleness ! cria David Marsac, qui adorait faire enrager les premiers de sa classe.

343.

 

Je vois plus d’avantages à lancer sur la piste un cheval ou une jument inexpérimenté.e au panache alluré plutôt qu’à faire tourner cette rosse de cirque, rompue aux
manèges de la profession.


(Plus cagneux qu’un vieux canasson, je me sens l’âme d’une pouliche fringante.)


– Que les choses soient claires, renifla le petit éditeur. Je parle de littérature.


Hiiiiiiiiiiiinnnnn !