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330.

J’ai eu moi aussi un moment de passage avide, où je croyais que les écrivains de mon époque me boudaient, ne m’aimaient pas, m’abandonnaient à mon seul ressort,
Marsac in the box, devant le thorax d’un livre ouvert, mais il n’en était rien en vérité, et je me vois aujourd’hui choyé par mes amis Claro, Cadiot, Coudray, Chevillard, Candshin, par
leur douceur pelucheuse, Made in Farghestan, et on est bien heureux ensemble, feu de camp, feu de bois et pommes en robe des champs.

 

Vous ne me croyez pas ?

 

Vous avez eu vous aussi un moment de passage avide où vous pensiez que je ne vous aimais pas ? 

 

Çà…çà… Je suis là maintenant.

329.

Mon pessimisme n’a rien de beckettien. Plutôt jankéléviedechien.

 

Et partisan des béni-ouais-ouais.

 

Avez-vous lu Queneau losophe de Jean-Pierre Martin ?

 

Moi, ça m’a fait du bien.

328.

Et de trois ! Merci à Christophe (et à Isabelle de leur talent et de
leur confiance.

 

Vient de nous être livré, brûlant d’un bleu extérieur vif, le livre de Christophe Esnault, Isabelle, à m’en disloquer, incluant quatre poèmes magnifiques
de la mystérieuse dédicataire (le troisième est présenté sur ce site).

 

Le livre a été imprimé par la Nouvelle Imprimerie Labellery, à Clamecy, dans la Nièvre. Le travail est de belle facture et le graphisme, plus dense dans la
présentation livresque.

 

Les grandes opérations commencent.

 

La petite édition suppose un art acéré de la séduction : grands mouvements de cil + démarches systématiques de harcèlement des librairies et des critiques du
Matricule des anges.

 

– Bas résille ? se demandait David Marsac, bouche en cœur.

 

Puis le petit éditeur retroussa ses manches et s’arc-bouta sur les cartons de livres qu’il empila le long du troisième mur vacant de sa salle de bain.