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306.

Le petit éditeur s’arrêta devant la lettre M… Me…Me…Mel… et tira Moby Dick du cimetière où reposaient ses meilleurs livres puis le lança sans transition à
la vitesse du harpon contre le flanc du romanesque français, flottant dans sa baignoire, quelques romans à bout de souffle pour une pêche à la ligne improvisée, cibles faciles, qui auraient
mérité une fin dans un hospice spécialisé. À défaut, un linceul pudique. Bref, qu’on passe à autre chose.

 

– Voilà le bon côté du romanesque français, riait David Marsac harponnant à tout-va au risque de voir sa baignoire chavirer.

305.

– Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume !

 

Il l’a bien mérité. La composition de notre troisième opus, Isabelle, à m’en disloquer de Christophe Esnault, poème sur la passion d’écrire et la passion
d’aimer, a été intégralement assurée par Anne Milet, graphiste audacieuse, dont les fidèles de nos courts-circuits connaissent la puissance et le talent. Il paraîtra en avril, quelques jours
après la date initialement prévue – c’est dire le soin qui nous y avons apporté. Rien n’y fut laissé au hasard, pas même le hasard. 

 

À vous, maintenant, conscrits de la souscription, amis de la poésie, de faire connaître le son de vos tirelyres.

 

– C’est un tire-laine qui vous en prie, pistolet à bouchon sur la tempe (la vôtre).

 

Quelques heureux veinards parmi les critiques des journaux les plus influents en recevront un exemplaire gratis, accompagné d’un chèque en bois, et d’un élastique
hyper puissant pour le retour automatique vers nos bureaux du Mans. Les critiques sans influence ne recevront rien.

 

Nous offrons cependant à tous le luxe d’un livre rare, parcimonieusement distribué – dédié au happy flot des marges militantes.

304.

Pourquoi chercher des petites phrases quand les grandes lignes sont clairement tracées ?

 

Tout le monde a l’air bien occupé, ces temps-ci, dans la blogosphère. Le niveau baisse.