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300.

Dans deux-cent-cinquante-trois ans, je serai tricentenaire, et je m’en réjouis d’avance. En attendant, champagne !

 

Il faudra bien un jour que la littérature se limite à parler de ceux qu’elle connaît personnellement. Je lui transmets immédiatement mon adresse Facebook.

 

Aimer un écrivain ce n’est jamais qu’extraire deux ou trois livres de son œuvre pour les relire avec plaisir – moins cette ferveur des premières découvertes (ni la
rage des déconvenues.)

 

Arrive le moment où le lecteur refuse de simuler, moment de la maturité vaguement sénile, un peu avant la fougue irrémédiable du tombeau.

299.

– La littérature, c’est la vie à travers le bocal. Le style, une appréhension.

 

David Marsac referma le couvercle sur la vie endormie.

298.

David Marsac mettait au point une pastille littéraire qui allait révolutionner le principe même de la lecture. Les œuvres de la littérature universelle se liraient
désormais en quelques suçotements. Une pastille sous la langue et pop, avalés Don Quichotte, Le lys dans la vallée, Anna Karénine,
Ulysse !

 

Désespérée par l’abandon de Chotte Dedalus, Anna Bovaryne se jette sous les roues d’un moulin à vent russe. Félix Vronsky inconsolable erre dans les steppes
normandes de Dublonville.

 

– L’espréienc esse vaimen konvainçante mé néssissité quèque règraaj, se dit le petit éditeur en recrachant la première série.