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255.

Les doigts dans la prose organisent un grand concours d’antisémitisme poétique, qui entend privilégier le sens de la formule sur l’invective caractérisée, de manière à illustrer les ressources hors du commun de la littérature contre la censure vouée à en interdire les formes libres et extrêmes.

Chaque participant.e est invité.e à actualiser les vieilles lunes antisémites au gré de ses fantasmes et à faire varier les registres de l’abjection de manière à les rendre aimables, ludiques et acceptables par le CRIF même.

Envoyez vos textes à Philippe Sollers, président du jury.

À gagner : Un dîner débat sur la tombe de L.-F. Céline en compagnie du sosie de François Mitterrand (selon  disponibilité).

– Meuh… dis dont… C’est quoi ces conneries ?

– Une soirée à Meudon.

254.

– Sur Céline, je ne répondrai que par l’insulte, seule digne de lui rendre un hommage à sa mesure.

 

David Marsac entendait pacifier les esprits et réconcilier tous les contraires afin que chacun pût trouver sa place dans une saine haine réciproque, un œil de son ennemi roulant dans sa poche droite (un doigt, un nez, un ovaire) :

 

Adolf Céline et Robert Antelme

Rigodon et L’Espèce humaine

Sarkozy et Madame de Lafayette

Le parapluie et le suppositoire

Éric Chevillard et Alexandre Jardin

David Marsac et la critique française

Sartre et la lutte armée

Lanzmann et l’humanisme de gauche
Le Hamas et Avigdor Lieberman


Le fusilleur et le fusillé

L’antisémitisme et la littérature française

 

Vous avez compris le principe. Complétez la liste (rien à gagner).

253.

Le petit éditeur entendait lui aussi se gratouiller l’Hessel et prendre position comique sur une question qui engageait sa personne et son nom.

Marsac n’est-il pas juif comme tout le monde, et à ce titre consterné ? N’est-il pas pas palestinien et bègue ?  N’a-t-il pas fait la guerre de 48 alternativement des deux côtés ?

Quand on le chatouille ne pleure-t-il pas de joie ? Quand on l’humidifie ne sort-il pas son parapluie ? Quand on lui cherche des noises ne rend-il pas coup pour coup ?

Il devenait ainsi urgent que DM sortît de sa réserve par le haut et prît position sur la tourelle circulaire de son char d’assaut mécanique, au-dessus des humeurs et des Crif, afin d’y voir vraiment plus clair dans le brouillard d’ambiance et inviter tous les belligérants à se serrer la main en signe d’une fraternelle résolution à se livrer un combat décisif – Pas de quartier ni de partage du ghetto – un œil pour un œil, pour une dent toute la gueule ! – puis espérer que les morts se relèvent à la fin, se tournent vers le public…

– Et maintenant… on remet ça ou on relit Céline ?

(Ce radoteur de l’art roman.)