BLOG
Depuis un certain temps, David Marsac était à David Marsac son meilleur lecteur, d’une fidélité qui confinait à l’auto-dilection. De là à penser que David Marsac lisait David Marsac lui-même, il n’y avait pas même l’espace d’un pas à franchir. David Marsac s’emboîtait dans David Marsac en personne.
Le jour où l’on découvrira l’identité véritable de David Marsac, on entendra le cri des dents qui cassent.
Car Da Marsac est une coquille vide.
David Marsac se blottit au milieu des papiers d’emballage dans l’espoir fou d’être la surprise sous le cadeau.
– Quel Dieu, quel moissonneur de l’éternel hiver avait, en s’en allant, négligemment couvert, cette faucille d’or sous le champ des étoiles, se demanda Victor
Marsac interloqué par la puissance des guirlandes électriques pendues aux branches des lampadaires du Mans.
Puis il se remit à la relecture du grand roman d’Obaldia : « Mes femmes sont mortes, je n’ai plus de feu, ouvrez-moi la porte…Toute la vie peut se tambouriner
sur les vitres en fredonnant des petits airs. Les petits airs font les grands sanglots. »