BLOG
Après le syndrome de Stockholm, voici dare-dare celui de Bilbao. Il signale la tendance pour les contenants à entrer en concurrence avec les contenus (vases
communicants).
Imaginez (illustration) Antoine Gallimard damant le pion à Raymond Queneau par dessus son lectorat vociférant : « Gallimard ! Gallimard ! On
veuz être ton amis ! »
Blogrank en l’air pour Gallimard, en berne pour le père de Zazie.
– Bon ben alors moi je fais quoi ? (Raymond Quenouille devant l’écran brouillé de son ordinateur : « C’est quoi ces gens qui se promènent dans ma machine
à coudre ? »)
Imaginez encore (deuxième illustration) Irène Lindon courant sur les brisées de Chevillard dans son facebook, « L’autocuiseur
minute » ?
– Bon ben alors moi je fais quoi ?
= déconfiture des repères et des pairs, pères, paires, et encore pears – allez, ne soyons pas avare de notre compassion.
– D’accord. OK. Cool. Mais je fais quoi, Irène, moi ?
– Tea party ! Tea party ! Tea party ! hurlait David Marsac, les bras chargés de biscuits
+ de rondes bonnes poires appétissantes.
Balzac s’est envolé vers le Japon, pas rassuré, dans un avion dont il n’avait pas bien compris qu’il décollait propulsé dans les aires vespérales, laissant loin
dessous lui les espaces dédiés à ses chaussures.
– Pourquoi rester assis, je vais prendre l’air, me dégourdir la couenne des idées, revoir la fin D’Ulysse dans la valise, insista-t-il, la main sur le
loquet de la carlingue (« Jolie petite soubrette. »)
L’hôtesse de l’air hésita un court instant de trop. Vertige des altitudes ? Pas assez de whisky ?
Vouaff – coup de vent – schlurps démentiel de la nature –
des éléments
– Balzac hors de l’étui d’acier
au milieu des nuages
flottant dans l’air frisquet
blanc tom bant-méditant
à contre-emploi dans l’espace dudedans
météorite largué d’un autre espace sidéral
– Quelque chose se dérobe sous moi
D’en haut, < )° °// ° ° ° °), à travers les hublots,
point dans le vide que les regards ne parviennent pas à ramener
‘
à retenir
,
qui diminue à une vitesse inégalée dans la littérature française
B
A
L
Z
A
C
.
.
.
.
.
.
– …..Revieeent !
Évidemment. Nos livres ont l’ambition de changer le monde – à l’échelle d’une ou deux heures de lecture.
Quelques auteurs n’ayant pas eu le loisir de tenter l’expérience, mais riches des manuscrits précieux qu’ils nous avaient fait parvenir, se sont plaint du
télégramme d’hier. (« Lisez nos livres. Stop. »)
– Soit vous êtes éditeur, vous éditez, soit vous branlez la plume du gros bouffi de la littérature capitaliste française ! Un éditeur, ça prend des risques.
& Le risque = c’est nous. → [En plein Jirgl.]
– Plainte entendue, admit David Marsac, touché par ce rappel à l’ordre.
Mais pourquoi renoncer aux ressources du Bouffi ?