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144.

Nous acceptons avec grande joie de publier votre excellent manuscrit à la condition expresse que vous en changiez le contenu sous la dictée du nouvel auteur qui le
signera.

 

(L’auteur est un autre, air connu.)

 

Balzac revient de Kol Osher s’intitulait à réception Sans Pierre et sans Bayard de Pierre Bayard, qui vient de disparaître aux Éditions de Minuit.

 

Nous militons nous aussi en faveur du droit imprescriptible des œuvres à changer d’auteur et des auteurs à changer d’œuvre, refusant toute assignation à résidence
dans l’espace littéraire.

 

Je ne vois en effet aucune raison de penser que David Marsac est réellement l’auteur du blog Les doigts dans la prose quand il a déjà tant à faire derrière l’écran
de L’autofictif.

 

(Nous ne sommes pas au bout de nos pairs.)

143.

Je viens d’apprendre la mort du poète Pierre Petitpierre.

 

Son œuvre confidentielle, jamais exposée à la honte des recensions du magazine Télérama, sera dans quelques siècles redécouverte (la terre est meuble, n’en
doutons pas) au gré des coups de pelle d’un(e) universitaire guidé(e) par sa passion du rare (+ les travaux de terrassement).

 

Pierre Petitpierre n’est plus, nous l’apprenons de source sure, fauché par un chauffard du nom de Chevillard.

 

Le maladroit a pris perpète (l’éternité terrestre).

142.

– Si nous continuons à vendre autant de livres sur une période aussi longue, nous risquons la clé et la porte de notre maison, dut rappeler David Marsac à ses
fidèles collaborateurs assemblés au fond du jardin : le lapin Ponce,  la pie Lazzi et Gronch, le hérisson leucosélophage.

 

Tout est littérature. La mort vient par surcroît.