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Au sortir de chez son psychanalyste, David Marsac méconnaissable. Transformé en vermine scolaire, tout juste bon à dénigrer les chefs-d’œuvre de la littérature
mondiale !
Balzac… Pouah !
Flaubert… Pouah !
Kafka… Pouah !
Et puis aller se délecter les pattes dans de grands bols de crème tout frais sortis de la baratte.
Chevillard… Hum !
Checchetto… Hum !
Morgiève… Hum !
Rouzeau… Hum !
Coetzee… Hum !
Porcar… Hum !
Enfin se recoucher, le ventre rebondi, au creux de vieux papiers froissés – Le comédon humain, Monsieur Bavarié, La Tempe retrouée –
litière orthopédique prévue pour redresser les courbes de nos antennes affadies.
Trois objets contemporains concentrent les dénis de notre époque : le hamburger laïque, le string intégral et le rhum français.
« Pour votre sécurité, nous allons vous enculer. Veuillez étiqueter vos orifices. »
Heureusement, la poussée du chômage finira par résoudre la question des retraites.
– Plus je me frotte à vos chardons et plus mes pages se couvrent d’épines, s’étonnait le doux David Marsac, le nez dans son clavier mal tempéré.
David Marsac venait de se remettre à la lecture du gros livre de Claro, Dorôtie, Dorôta.
Et déjà les éclats de rires du petit éditeur attiraient les regards des voyageurs intéressés.
Stratagème ingénieux !
Il avait ajusté dans le volume ouvert entre ses mains les meilleures pages du blog de l’éditeur David Marsac.
– Je vais finir par me brouiller avec la crème des écrivains du temps présent, affirmait-il à qui voulait l’entendre.
(Pour moi-même, ça va.)