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De nombreux écrivains aimeraient bien s’offrir à leurs débuts la confidentialité de Michaux et les succès de Marc Levy.
Si l’entreprise n’eut guère d’exemple, il apparaît clairement que les imitateurs ont dû depuis choisir leur camp.
La seule fois où Henri Michaux croisa Marc Levy et vice-versa dans une discrète ville de province, les deux hommes n’éprouvèrent l’un pour l’autre qu’une aversion
gênée, car ils s’étaient retrouvés là, fortuitement, pour le plaisir de converser enfin avec David Marsac.
– J’en garde un souvenir ému, précise l’intéressé, regard modeste baissé sur son blog rank.
(« Un vrai cas de folie circulaire ! » hurlait la foule des internautes, pas dupe du tout.)
L’enjeu de la critique se résume bien souvent à vérifier son impossibilité, comme Laurel sa vie avec Hardy.
Tel universitaire, expert des romans anglophones du XIXe, affirme n’avoir jamais pu lire Ulysse de Joyce, qui lui tombe des mains.
Tel critique passionné de Joyce trouve Marge occupée illisible, et tombe du livre.
– Voici donc deux chefs-d’œuvre, pensa David Marsac en ramassant le gros et le petit – le livre et son critique.
David Marsac reposait désormais dans le creux de son lit tandis que la divine machine jour après jour publiait les pages de son blog.
Des nuits durant David Marsac avait veillé devant l’écran, jusqu’à ce que le nouveau jour paraisse (pas pressé justement) – pour y déposer son offrande lyrique (Ô
Écrivain).
Puis un seul clic sur la petite icône du calendrier, en bas à droite de l’écran, avait changé la vie du petit éditeur.
Il surfait maintenant sur la dent du requin tandis que le scaphandrier s’emmêlait les semelles de plomb – dans les grands fonds.
