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– Mais il est mort depuis le 22 mai ! songea Dieu, horrifié, en découvrant la dernière livraison de l’écrivain blogueur, un pied innocemment planté dans sa nouvelle carrière posthume.
La meilleure chose qui puisse arriver à un grand écrivain mort est de pouvoir mourir encore.
(Il est retrouvé ?
– Qui ? – David Marsac.
C’est le mec hâlé à même le soleil.)
Je décide d’établir un classement des plus grands écrivains français d’aujourd’hui.
Au premier, mes doigts hésitent un peu.
Au second, je me dis qu’il pourrait être mon premier.
Au troisième, je me retrouve avec deux ex-aequo.
Au quatrième, je déclasse mon premier et surclasse mon deuxième.
Au cinquième, je ne sais plus qui est classé premier.
Au sixième, je jette la liste par la fenêtre et redescends tranquillement à pied.
(Côté Marsac, l’enquête piétine.)
Le beau livre de Zahia Rahmani était perdu au milieu d’autres livres soldés, routes secondaires du commerce littéraire.
Impeccable et porteur d’un bel envoi dédié à un intime.
– Un beau cadeau pour fêter le retour prochain du patron, se dit son secrétaire en repêchant l’objet dont l’ami en question avait su faire un profit
immédiat.
Amis intimes, auteurs au fin moi difficile ou journalistes surestimés, envoyez-nous aux Doigts dans la prose les textes qui encombrent vos greniers, vos
caves et parfois vos bibliothèques.
(Un avis de recherche vient d’être lancé pour retrouver David Marsac.)