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– Votre parlage est d’une rare beauté, lui dit cette lectrice venue assister à la lecture de Marge occupée, à Cassel, dans le Nord.
– Peu de lecteurs s’en sont et Dalila souciés avant vous, lui répondit l’auteur. Sankiou.
(David Marsac faisait relâche à la buvette mais eut le temps de saisir le dialogue et de le consigner dans son carnet.)
J’aime beaucoup entendre les écrivains pétris de vieille rhétorique évoquer avec insistance la modestie de leurs écrits avant de s’effacer pudiquement derrière l’humble personne à laquelle la radio consacre une émission à l’heure d’écoute des fins lettrés.
(P.B. n’est pas l’un des moindres d’entre eux.)
La modestie, c’est bon pour les riches.
– L’humilité me fait chier ! hurlait David Marsac.
Tout livre est le produit de la démocratie égalisatrice et marchande parce que la poésie la plus élaborée y sera toujours comparable à la prose populaire d’un livre de Marc L.
Moi, à dire vrai, je ne m’en plains pas.
Il serait d’ailleurs temps de comparer Marge occupée au Voleur d’ombres.
(Un journaliste dans l’assistance ?)