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9.

« Une douleur derrière la tête, comme si on me soutirait des idées. » (27 octobre 1895)

« Pas de génie, mais de petits génies éphémères. » (14 juin 1897)

« Seule, la statue de Balzac par Rodin me tire l’œil. De trois quarts, à vingt mètres, elle a une attitude. Et ces yeux creux, cette tête grimaçante, ce front étroit, cet homme empêtré dans sa robe de travail, c’est quelque chose. » (26 mai 1898)

« Postérité ! Pourquoi les gens seraient-ils moins bêtes demain qu’aujourd’hui ? » (24 janvier 1906)

  (1864-1910) – Qui suis-je ?

8. Vacance des classiques

Qui, à 15 ans, se plonge aujourd’hui dans l’œuvre de Balzac sans y être contraint par le flingue des impératifs scolaires ?

Je m’y suis remis, il y a quinze jours, avec enthousiasme, par défi et par nostalgie. Puis, beaucoup moins la semaine suivante (par dépit et par névralgie). Aujourd’hui, j’arrête, retour dans les rayons arrière de ma bibliothèque.

Tenter Proust.

Quelle part de responsabilité revient aux profs, aux lecteurs, à Balzac ?

Au fond, Marge occupée cherche à combler cette vacance contemporaine des classiques.

7.

La première édition du festival À vous de lire a été l’occasion de mesurer, au Mans, samedi 29 mai, la puissance du désir de lire de nos concitoyens manceaux confrontés aux intempéries d’un ciel que les sponsors officiels, le ministère de la culture et la SNCF, n’avaient pas pu gagner à la cause nationale.

 

– Autant lire sous la douche ! On reste à la maison.

 

Pourtant, sous les plafonds spacieux de L’herbe entre les dalles, la librairie que Valérie Tafforeau anime depuis cinq ans, et qui nous accueillait pour la présentation de notre premier ouvrage, Marge occupée, de notre premier auteur, Jean-Charles Lévy, tout juste après lecture des derniers livres des éditions Donner à voir, mancelles aussi – il ne pleuvait pas (ouf, on respire).

Quelques curieux, autant d’amis, s’étaient retrouvés après quelques minutes d’un retard inquiétant (« Ils sont restés à la maison », pensait l’auteur, ruminant son discours), au milieu de lecteurs étonnés, venus chercher comme à l’accoutumée le livre rare de leur dimanche, coincés contre les rayonnages (« On peut plus lire tranquille ! »), mais faisant bonne figure, bon accueil. Applaudissements.

Je suggère d’associerMétéo-Franceà la prochaine édition du festival afin de déterminer avec précision quel temps est idéal à la lecture.