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1202.

Les auteurs sont des types impayables ! Leurs écrits ont été recalés par tout ce que la profession compte de lecteurs un peu sérieux, mais ils exigent encore des royalties quand paraît du fin fond des provinces la brochure de leur prose tenue par deux agrafes.

Les auteurs sont des taupes impayables !

1201. Pratique éditoriale

Nous ne répondons plus aux envois mal ciblés (sauf si vous commandez 10 exemplaires de chacun de nos livres : vous recevrez alors une belle lettre de refus, frappée à votre nom).

Le nombre des écrivains augmente, les digues geignent, les fissures courent, l’inondation menace, le déluge gronde. Nous sommes à la merci d’un clic. (Bordel de merde ! – retenez votre envoi !)

 

Au moins ai-je réussi au bout de quatre ans d’exercice à me conformer à un usage de la profession : le silence hautain face à l’urgence scripturale de mes contemporains. – Que vaut mon manuscrit ? (Rien.)

Votre courage m’émeut. Vous allez au devant d’une kyrielle de refus que seul le masochisme de votre structure psychique excuse. Quel besoin d’être publié(e) quand la rentrée toujours s’annonce ! Contentez-vous d’écrire pour vos tiroirs. Songez qu’à chaque nouveau dépôt vos écrits voient le jour.

Ou bien créez votre maison d’édition.

(Le nombre des maisons d’édition augmente, les dingues poussent, les fistules explosent.)

1200.

Je ne chanterai jamais longtemps les bienfaits du football et des malentendus sur la fréquentation des livres. Les prouesses du gardien Guillermo Ochoa ont conduit des armées d’amateurs enthousiastes vers l’article consacré à l’excellent Rafael Menjivar Ochoa, gardien à sa manière, que mon nouvel ami Alain Mala publie au Cénomane – son œuvre au grand complet, indispensable en ces temps de lait fraise et de faussaires indépendants.

Je ne vois pas de lien manifeste entre football et lynchage sauf, peut-être, la foule d’électeurs portée par l’enthousiasme.

 

Il paraît que nos lecteurs en fuite se sont déversés sur le blog menthe à l’eau de Thomas-Vinau, l’eddy-mitchell de la littérature. Et voici des lecteurs à jamais perdus (la rigole et le caniveau).

 

Je dirai bientôt tout le mal que je pense de Marie-Richeux, Jean-Birnbaum, Marc-Voinchet et, en pure perte, du journalisme contemporain dont l’exigence est si haute qu’on en voit d’abord le cul.

Sinon, plutôt ICI et .