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L’air est sans livre, sans vagin. Contre quoi s’exciter ? Car sans vagin, point de vagin. L’évidence vous saisit d’anxiété. Par où vivre ? Dans quoi
s’emmitoufler ? Se grossir l’œil ? Je me faisais cette réflexion devant un abribus, pas de voiture : une femme vêtue d’un string à peine m’indiquait du regard en bonne et franche
connivence la promesse d’un repli possible.
Du coup, j’ai bien tenté du bout de l’ongle de faire pression sur l’élastique à travers la vitrine. En grattant bien.
Mais rien.
Alors, ni une ni deux, bang bang dans l’abribus, dressé comme un fenwick.
Ça fait mal.
(Thomas-Vinau a réussi sa psychothérapie, lui.)
Pensez donc ! Ils ont vu la structure du roman !
Moi, j’ai vu la fissure de l’atone de sa voix.
« Les gens ne lisent pas, aujourd’hui. Ce qui intéresse, c’est le personnage. Sauf que le livre, c’est le personnage. » (Benny Lévy)
– Exergue au livre que lui consacre sa femme Léo, aux éditions Verdier.
Je perds mon temps contre le temps.
Nous survivrons à la faillite du lecteur. Heureux, mais seuls.
Considérons la réalité. Marie-Richeux et Jean-Birnbaum ne font ni la pluie ni le beau temps, seulement la mauvaise littérature.
Certains livres pour enfants préparent les parents à la tétine, la grande pacificatrice.
Notre joie inventera le pluriel solitaire.
« Non mais : il se moque de nous ou quoi ? »